Les oiseaux

Les oiseaux du verger

J'ai souvent moqué les gens qui nourrissaient les oiseaux. Ça me paraissait bizarre de donner à manger à des tas de plumes qui s'enfuyaient sans dire merci dès qu'on les regardait... J'étais perplexe lorsque je surprenais mes parents au petit-déjeuner plus attentifs aux oiseaux qui s'ébattaient sous leurs fenêtres qu'aux odeurs du grille-pain. Je ne comprenais pas.

Les oiseaux de Munchhausen

Une après-midi, je suis allé voir mon père qui s'occupait dans le jardin. Ému, il a évoqué le rouge-gorge qui se tenait à 2 pas et qui semblait l'accompagner. Plus tard encore, il m'a parlé du merle qui piaillait sur le mur pour l'avertir dès qu'un chat maraudait dans les parages, il se levait alors pour l'effrayer et le chasser sans violence du jardin afin de protéger le nid de la merlette... Ça me chagrinait de ne pas partager cette complicité.

Les mouettes

Beaucoup plus tard, je me suis rendu à un étang où mes parents se rendaient assez souvent pour s'y balader ou prendre des photos. Là, sur la berge, j'ai aperçu une cane. Qui m'a rendu mon regard. Une jolie cane que j'ai observée pendant de longues minutes, béat, subjugué, idiot... J'aimerais écrire que depuis je ne mange plus de filets sans rougir mais ce serait un mensonge.

Cane colvert

Commentaires

  1. Ah, gros dilemne des carnivores ! Mais si l'on a vu un faucon déchirer un lézard, une poule tuer un poussin étranger, tout reprend sa place. Je suis une fan des oiseaux que j'observe depuis de longues années, mais je mange de la volaille. J'ai pas contre un problème avec la chasse ... Chacun ses états d'âme !

    RépondreSupprimer
  2. Et oui ce sont ces types d'expérience et de souvenirs qui forgent un amoureux de la nature. C'est une belle histoire agrémentée de très belles photos!

    RépondreSupprimer
  3. Alors ton grand-père et tes parents t'ont légué leur intérêt pour les oiseaux, un joli intérêt, que je partage moi aussi.
    Belle journée à toi, Philippe.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Philippe, j'aime quand tu te livres ainsi sans pudeur, quel bonheur de te lire, tu t'exprimes comme un auteur de roman alors que c'est ta vie qui défile sous tes mots, merci de ce superbe partage, encore encore...lol...bise, Corinne

    RépondreSupprimer
  5. PHILOU bonjour
    J'ai les larmes aux yeux tu sais en lisant tes lignes. Tu parles de ton papa et le mien n'est plus là avec moi.
    TU me montres de très belles photos d'oiseaux de canards alors que je n'en ai pas.
    Les souvenirs remontent dans mon esprit.
    j'adorai aussi parler des oiseaux avec mon père. Nous allions souvent ensemble se promener dans des endroits comme les tiens.

    Mais la vie est ainsi. Beaucoup de joie et pas mal de tristesse dés que nous perdons un membre de notre famille. Mon père était le maillon fort de ma famille et il était important pour moi. Pourtant étant gosse il ne me regardait pas.
    Au contraire je pense que je n'existais pas pour lui.
    Mais avec du temps j'ai pu m'approcher de cet homme .
    UN homme droit sauvage tout comme moi mais qui avait un grand coeur. Il ne parlait pas beaucoup mais maintenant je sais qu'il m'aimait tant.
    MOI la France qui ne cesse de penser à lui du matin au soir.
    Tu sais PHilou profite au max de tes parents ils sont là avec toi donc passe encore et encore les voir.
    J'aime les mouettes dés que je suis en Bretagne car je trouve qu'elles sont dans le paysage.

    Elles doivent y rester j'en suis certaine.
    Et la cane colvert me semlble si bien au calme je pense.
    Merci FILOU et bravo tes photos sont splendides BISOU

    RépondreSupprimer
  6. Philou

    Oui, les geais aussi préviennent les autres animaux quand il y a un danger dans la forêt.
    Un jour j'étais aux champignons avec un ami quand j'ai entendu des " cris stridents "
    l'ami en question m'a dit " ça c'est un geai qui prévient les animaux de notre présence dans la forêt."
    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
  7. Rien n'est grave FILOU
    Je te souhaite une belle journée

    RépondreSupprimer
  8. mais tu as encore de belle photo filou j'aime les canars super alors

    RépondreSupprimer
  9. Il faut un temps pour chaque chose, le temps de la jeunesse et de l'insouciance, le temps de la maturité qui apporte la compréhension des choses.Heureusement que l'on apprend à tout âge! Echanger un regard avec un oiseau ou tenir un frêle insecte dans sa main , ce sont de beaux moments qui nous ouvrent bien des portes!
    Bonne continuation dans le nourrissage et l'observation de nos petits amis ailés!

    RépondreSupprimer
  10. très émouvant cette façon de voler dans les plumes...

    RépondreSupprimer
  11. Ah voilà!
    J'avais du mal à arriver jusqu'à tes commentaires!!
    Comme dit Lucie, nous devenons plus sensibles à certaines choses avec la maturité, l'âge... disons-le!!
    Les oiseaux représentent le symbole parfait de l'innocence (quoique, en réalité ce soit pas souvent le cas!!), de la liberté et de la beauté!
    Il nous attendrissent et les regarder nous aide à une certaine introspection!
    Il est vrai qu'on n'a pas à avoir de scrupules à manger de la volaille, c'est un aliment qui a toujours fait partie du régime alimentaire des prédateurs, l'homme y compris évidement!
    Ca ne doit pas nous empêcher pas d'apprécier de les voir évoluer dans la nature et nous porter à respecter celui-ci sans sensiblerie excessive!!

    RépondreSupprimer
  12. Cette série me renvoie inévitablement vers de bons souvenirs : j'aimais beaucoup venir dans le coin de Munschhausen pour baguer les oiseaux ; ça fait loin tout ça !
    Cette cane était là pour toi ce jour-là ; heureux hasard ! :-)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Vos messages sont appréciés, merci !

Posts les plus consultés de ce blog

Bonjour !

Deep dreams

Les sentinelles