Rasé de près

Azuré

Je n'ai pas de papillons à vous montrer. Il ne reste rien de mon petit coin à orchidées. Les fous de la tondeuse ont frappé trop tôt.
Cet hiver déjà, tous les saules avaient été décapités. Ils ne feront plus d'ombre avant plusieurs années.
J'ai eu à peine le temps d'observer azurés et argus que les faucheuses étaient passées. Adieu petites fleurs sauvages et discrètes, adieu orchidées!
Il y a sans doute un type responsable de ce truc, un gestionnaire qui ne connait rien de rien à la nature mais qui aime le bruit des faucheuses, un gars sur de son fait qui élimine sérieusement faune et flore des rives du Rhin, un pauvre type...
J'ai bien peur qu'il ne soit pas le seul de son espèce.
C'est une maladie de gestionnaires que de raser tout ce qui bouge. C'est aussi le cas dans les Réserves naturelles du coin qui ressemblent de moins en moins à des réserves. Pas de pognon pour éduquer, éveiller, guider mais toujours assez pour payer le gaz-oil des faucheuses qui bossent à contre-temps de la nature et des paysans du coin. On peut penser beaucoup de choses des paysans mais ils n'ont pas encore fauché leur herbe, ils savent bien que c'est trop tôt et ils ne laissent jamais pourrir sur place l'herbe coupée. Les pêcheurs suivent leur exemple et les prairies qui bordent leurs étangs sont toujours fleuries.
Je me demande si ça sert encore à quelque chose les "Année de la biodiversité", les "directives Natura 2000", les programmes "Life" de la Commission Européenne, les diverses initiatives pour l'environnement des comités Tartempion et des fondations Trucmuche : quelques tracteurs armés de faucheuses en viennent à bout en quelques jours...

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Commentaires

  1. Je partage ton énervement ... La "réserve" derrière chez moi, est un champ dévasté, avec des grands arbres fracassés et des végétaux écrasés, de grandes marques de tracteurs, d'où émergent les panneaux "interdit de déranger la faune, cueillir, faire du feu, camper". Tu as dû voir mon billet Le chemin de l'étoile, à ce sujet, mais depuis, c'est encore pire ! A pleurer ...

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  2. ici le long de la riviere derriere chez moi rien n a encore ete couper,sauf un peu le long des chemins de promenades,je pense qu au Luxembourg on fait attention a cela...

    bonne semaine ;O)

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  3. Mais celui ci est splendide PHIL donc c'est encore un grand plaisir que de le regarder.IL me semble si calme chez toi.
    Vers ici aussi ils coupent sans cesse et pour moi ce n'est pas la solution.
    Puis je pense que la nature doit rester NATURE
    Je t'embrasse

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  4. je comprends ton coup de gueule , on communique beaucoup autour de l'environnement et de la biodiversité , mais en fin de compte peu d'actions concrètes et de résultats visibles , le problème vient surtout que les convaincus ne sont que très rarement les décideurs , qui souvent sont peu sur le terrain, sauf quand les médias sont la ...il est vrai que beaucoup voudrais voir bord de route de rivière et de chemin ressembler a une pelouse de lotissement ou la competition règne a celui qui aura la plus belle et rase ;) il ne faut pas que les promeneur se frottent a une ortie (il parait que ça pique), ni se griffent a une ronce dépassante (on sais jamais avec le retour du tétanos)alors on tond , il ne faut pas que les oiseaux crottent sur leur voiture , alors on coupe les arbre , il faut qu'ils puisse voir les canards sur l'étang alors on arrache les iris qui abrite le nid de poule d'eau ça ressemble au problème du coq qui chante trop fort le matin dans la campagne et qui gène le parisien qui est venu s'installer dans cette campagne pour les bienfaits de la nature , c'est ainsi que va la vie on veux le même confort a la campagne que dans le jardin publique du centre ville ...

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  5. Je passe te dire bonsoir avec de l'avance j’espère que tu es bien à l'ombre bisou

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  6. Ici ce sont les dunes (pourtant ultra protégées) qui subissent les tracto-pelles des communes afin d'élargir et d'aplanir le sentier côtier, par exemple, il y a aussi la mode de déverser la terre dont ils ne savent pas quoi faire, dans les creux des dunes!!!! En plus de l'horreur visuelle, je vous laisse imaginer la catastrophe écologique qui suit à force d'invasion de plantes qui n'ont rien à faire dans le sable (colza sauvage, orties, ronces etc), et qui dévorent les espèces originelles.

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  7. Je comprends ta peine.Car c'est de la peine que l'on ressent devant tant d'âneries. Entre les discours et la réalité, le fossé se creuse.
    J'ai la chance que par ici autour de 1000 mètres d'altitude je peux encore crapahuter dans des zones "nature". Heureusement il n'y a que des cailloux, la pente est raide, les trous nombreux...Donc cela n'attire que peu de monde.Mais , il y a des orchidées, de lavande , du thym , des papillons et des insectes. Que du bonheur!
    Là où c'est plus facile on fait des pistes...et on vient en quad!

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  8. Tu es en colère, Philippe, et je le comprends tout à fait, j'approuve ce que tu dis. Il faut que tout soit net, nickel ! quelle bêtise ! Et l'âme, elle est où dans tout ça ?... Il n'y a plus d'âme quand tout est rasé, il n'y a plus rien...

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  9. Tout simplement navrant ! Bon, il ne faut quand même pas généraliser, certains gestionnaires d'espaces "naturels" connaissant leur boulot ... fort heureusement. Mais dans ton cas je comprends parfaitement ta colère ...

    Cdt,
    Jma

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