Vers le vent

Parfois, en regardant les nuages, on croit deviner des formes familières. Un chien. Un cheval. Un bateau. Mais jamais ma grand-mère. Qui avait pourtant une bonne tête. Avec un sourire et des yeux faciles à ressembler. Mais les nuages sont paresseux. C'est ainsi qu'ils s'endorment et tombent de leur lit. Le sommeil agité de n'avoir osé me regarder avec bienveillance comme Lulu.

L'arbre chante dans le vent pendant que la lumière parle à mots couverts des géants qui goutaient les grès, armés de petites cuillères.      

Merci à tous pour vos encouragements !

De la route, ce n'est qu'un mur végétal. Depuis le vieux pont en fer, c'est une petite jungle qui enrobe la rivière. On attend en vain une pirogue amazonienne ou une barque élancée à fond plat. Les oiseaux invisibles crient mais le ronflement du camion qui fait trembler le pont gagne à chaque passage.