Vers le vent

Demi-deuil Lorsqu’on emprunte la route Nord des gorges du Verdon, il faut s’attendre à un flux important de véhicules. Les qui roulent vite, les qui se prennent des airs de Sébastien Loeb, les qui s’arrêtent sans crier gare, les qui vous collent au cul, les, les, les, bref ce n’est pas une route de tout repos ! Poser sa voiture, poursuivre à pied pour trouver le bon cadrage demande de l’attention, gare à celui qui s’abandonne à la rêverie, à l’admiration béate : les amateurs de Grand Thief Auto ne manquent pas dans les parages et lui rappelleront sans tarder les joies de l’épilation rapide et sans frais et les frayeurs dignes d’un grand 8. Voici pourquoi nous préférons cheminer sur la route Sud. Où s’arrêter pour admirer fleurs et papillons est encore possible, où longer le parapet de la route ne nous transforme pas en apprenti voltigeur. Combien de temps encore ? Tant qu’un grand nombre de touristes restera persuadé qu’ils prennent des risques à longer le Camp Militaire de Canjuers