Les oiseaux que je ne vois plus au jardin

 

Etourneau sansonnet

Dès les premiers froids, un peu avant l'hiver, nous garnissons les mangeoires. Alors que j'aimais les observer et les photographier depuis mes fenêtres, j'ai fini par délaisser mon APN.

Grosbec casse-noyaux


Cela a commencé par l'abattage des arbres : les sittelles qui descendaient le tronc du cerisier ont disparu, les étourneaux qui y trouvaient refuge ne se sont plus arrêtés.

Les arbres ont été abattus sans raison dans un premier temps par l'ancien propriétaire de la parcelle pour emmerder le nouveau. Plus tard, les arbres, les buissons et les haies de la friche et des vergers voisins ont été abattus pour laisser place à un lotissement qui n'a toujours pas vu le jour depuis toutes ces années... Qui a envie de construire près d'une autoroute ? Oui, on entend très bien ses rumeurs depuis qu’ils ont déboisé !


Mésange nonnette


Ici, la disparition des oiseaux n'est pas une théorie, la pollution de l'autoroute proche saturée de poids lourds est à l'œuvre, les traitements phyto-sanitaires ont également joué leur rôle dans la disparition des insectes qui nourrissaient les oiseaux... Oui, le responsable c'est l'homme ! L'homme qui abat des chênes, des frênes et des aulnes pour laisser place à un lotissement qui accueillera - c'est prévu - un bel espace vert. L'homme qui ne cultive plus que du maïs, un océan de maïs d'où émergent comme des îles nos petits villages.


Pinson des arbres


Il me suffit de regarder mes photos prises il y a dix ans pour constater l'hécatombe. Les chats ne sont pas les premiers responsables comme on le lit ici ou là. Il n'y a plus de chats ici depuis longtemps ! Le responsable c'est l'homme qui écrase les chats parce qu'il confond ma rue avec le décor de Grand Theft Auto ou sa femme engoncée dans la carapace de son SUV qui roule à vive allure pour mener sa progéniture à l'école primaire du village...


Sittelle torchepot


J'exagère ? Les oiseaux que je montre ici ont disparu des jardins. Comment pourraient-ils se nourrir ici ? Les arbres sont abattus sans raison, les jardins verts sont remplacés par les jardins minéraux, sans herbe, gris et moches comme des allées de cimetière. Je n'ai pas envie de vieillir ici, ça sent la mort...


Commentaires

  1. Triste constat! Notre quartier s'est terriblement densifié, mais la forêt toute proche "compense" les haies et les arbres arrachés... Je dirai même que les nouveaux jardins et la manie des frontières entre propriétés permettent - pour autant que des buissons soient plantés - une diversification meilleure que les champs de betteraves ou de maïs d'autrefois . Mais je constate aussi que le nombre des oiseaux diminue...
    Bonne journée quand même!


    e aussi moins d'oiseaux

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    1. Bonjour Gine. La mode des jardins minéraux a été fatale : rien ne pousse, la température est plus élevée et les arbustes plantés et taillés comme des sculptures n'arborent aucun nid :(

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  2. Coucou Philippe,
    Ah oui, quand même, abattre des arbres pour emmerder le nouveau propriétaire, il faut tout de même être sacrément tordu ! Ensuite sympa de tout raser pour un lotissement qui finalement ne se fait pas. J'avoue que près d'une autoroute, cela ne me fait pas rêver.
    Après avoir lu en intégralité, je te comprends oh combien ! A Montpellier, alors que nous étions dans la partie la plus préservée, au fil des ans, toutes les maisons individuelles ont été rasées pour être remplacées par des immeubles. Quand nous sommes partis notre maison était la seule à être au milieu de tonnes de béton. Et je ne te parle pas des travaux permanents. C'était devenu invivable.
    Tout cela est vraiment bien triste et je conçois fort bien que tu n'ais pas envie de vieillir dans un tel endroit.
    Bonne journée malgré tout, et vive les projets ;-)


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    1. Bonjour Pascale. Nous envisageons de quitter ces lieux dans moins de trois ans, dès que le grand aura fini son master...

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    2. Je comprends parfaitement bien ;-)

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  3. Coucou Philippe. C'est effectivement un billet triste que tu nous laisses aujourd'hui. La main de l'homme fait bien des dégâts sur la nature. Tes photos témoignent d'un passé et aujourd'hui, l'APN dort tranquillement. Mon ami Maître Zen te salue et te console. Lui aussi est quand même triste de savoir que ses cousins ne sont plus aussi nombreux. Bises alpines.

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  4. Bonjour Philippe,
    Je comprends ta tristesse de ne plus avoir ces petits compagnons chez-toi. Que dire ? Bien c'est dur de voir un environnement changer si radicalement. J'espère que tu pourras dans les années à venir te consoler et trouver l'endroit qu'il te faut pour être bien. Bises Philippe et bonne fin de journée

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    1. Nous avons trouvé l'endroit, nous attendons la fin des études du grand. Bonne soirée Elisa.

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