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Fahrgiessen

 

Le Fahrgiessen est un bras mort du Rhin. Relié au Rhin canalisé par une petite écluse, son eau se déverse dans la rivière Sauer qui se déverse dans le Rhin en aval. Cette boucle permet d’amortir les crues sur une surface (la Réserve Naturelle du Delta de la Sauer) et de continuer d’immerger la foret alluviale qui borde le fleuve plutôt que d’inonder les terres cultivables et les zones habitées. 

 

Fahrgiessen

 

Lorsque je suis arrivé en Alsace, le Fahrgiessen était entretenu par les pêcheurs de la Association locale. Aujourd’hui c’est le Conservatoire des Sites Naturels Alsaciens. Hormis le fait de planter de jolis panneaux ici et là, ce conservatoire n’a pas vraiment les moyens de ses ambitions.

 

Abeilles sauvages

 

Tandis que divers véhicules sillonnent sans vergogne le site de la Réserve de Munchhausen à quelques centaines de mètres plus au Nord, ou que les drones s’y ingénient à effrayer les oiseaux, le Fahrgiessen semble épargné. Combien de temps encore ? Tant qu’il y aura des pêcheurs ?

 

Violettes

 

A mes pieds, c’est une lutte entre abeilles sauvages pour féconder une femelle qui attire mon attention. Puis un bouquet de violettes épargnées par les sangliers qui ont fouillé toute la rive Est.

 

Anémone des bois

 

Quelques anémones cherchent la lumière tandis que l’Aurore et le Vulcain (pas très nets) cherchent une aire de repos pour échapper à mon objectif…

 

Aurore

Vulcain

 

 

Commentaires

  1. Coucou Philippe,
    Peut être qu'à tout bien peser ce n'est pas plus mal que le conservatoire n'ait pas les moyens de ses ambitions si c'est pour en arriver à ce que tu décris sur la site de la réserve de Munchhausen.
    Au moins ici, tu peux encore profiter de l'aspect sauvage et de la sérénité des lieux.
    Merci pour ces photos.
    Bonne journée.

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    1. Bonjour Pascale. En semaine, je n'y rencontre personne. Mais la vie y est présente en tous points...

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  2. La forêt en falaise derrière chez moi vivait sa vie tranquille, sillonnée de petits sentiers pas très sûrs qu'une équipe de bénévoles pourtant entretenait. Puis la Ville l'a déclaré "sentier botanique", elle a planté moultes panneaux indicateurs sensés donner des informations sur les arbres, puis des "livres" alu pour déterminer le parcours et toutes sortes d'informations inutiles que l'on retrouve d'ailleurs sur le net. Et enfin, elle a élargi le sentier principal, l'a recouverte de gravillons, pour permettre aux coureurs de s'en donner à coeur joie, puis a laissé faire l'exploitation des sapins... La forêt est méconnaissable, les chamois n'y viennent plus, les résidus de tailles forment des tas que l'on n'a pas débarassés - sous couvert d'écologie - mais en même temps, on en a chassé les renards! Même les fouines se sont raréfiées. Il est désormais rare d'entendre la chouette hulotte, et même le pic - sans compter les geais qui ont déserté. Bref, une forêt morte! L'officialisation de la nature, ça fait peur!

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    1. Bonjour Gine. La Réserve de Munchhausen a subi des transformations comparables : chemin remplacé par un ruban de bitume pour les cyclistes et les rollers, arbres abattus parce qu'ils menaçaient le public (il a bon dos le public qui ne pouvait approcher ses vénérables !), piste en zone protégée élargie par les quads et les 4x4, etc... La nature oui, mais comme chez Mickey !

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  3. J'imagine que le weekend c'est autre chose...un bras mort attire moins les humains mais la nature y est tranquille. Comme au tout début de la vie pourrait-on rêver !
    Bonne fin de journée Philippe

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    1. Le week-end, c'est le domaine des pécheurs, j'ai toute la semaine pour apprécier l'endroit.
      Bonne soirée Nathalie.

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