Pas envie
Cygnes tuberculés à Munchhausen Voilà des jours que je n’ai envie de rien. La fatigue, le boulot. Rien. Pas envie de téléphoner. Pas envie de regarder la télé ou de flâner sur le web. Je lis. Je m’arrête sur une phrase de Bobin, « Les nuages sont de merveilleux infirmiers ». Je m’envole sur un vers de Bashô. Je ne pense à rien. Je regarde la Foret-Noire par la fenêtre et les corneilles dans la pâture, disparaître peu à peu dans la brume. J’ai attendu que les fêtes passent. Au boulot. En ce moment, c’est la grand-messe Charlie. Pas certain que ça l’aurait fait marrer Cavanna. Le bal des faux-culs qui squattent les écrans, doctes, savants, qui nous prennent pour des lapins-crétins à longueur d’année. Je vais continuer à hiberner…