Hohneck En plein repas de midi, l’image de mon père souriant au Hohneck surgit… C’est un peu loin mais l’envie est là, irrépressible ! L’envie de retrouver son souvenir, de retrouver les chaumes du Hohneck et les falaises de la Martinswand. Ce n’est pas raisonnable de commencer une marche en pleine après-midi mais je ne voulais pas me débarrasser de l’image de mon père, elle ne m’encombre pas, elle me permet de tenir debout. Il fait chaud, le vent balaie les chaumes. J’endure le bâton dans les descentes, mon genou est un verrou. J’essaie de photographier les chamois que des ados braillards font fuir. A leur âge, je n’aimais pas les Vosges mais je ne braillais pas comme un crétin. L’amour des Vosges est venu bien plus tard. Grâce au regard que mon père portait à ces vieilles montagnes, cette même passion qu’il avait pour les Alpes qu’il nous avait fait aimer enfant, le Jura ou la Bretagne la retraite venue. En lui montrant mes photos, j’ai pu partager avec lui mon amour de l’A