Combien de rochers ai-je photographié lors de mon séjour en Ardèche? Plusieurs dizaines sans doute. De vallée en vallée, j'avais l'impression d'être en terre amie, de reconnaitre chacun d'entre eux... On me demande souvent pourquoi j'aime les rochers. C'est compliqué d'expliquer que je ne ressens aucune excitation en regardant 22 millionnaires en maillot se disputer un ballon. C'est encore plus compliqué de dire la joie, l'émotion à la vue d'un rocher à Ploumanach, d'un grès érodé sur une crête vosgienne. Ça ne s'explique pas. Je ne refuse pas le vivant, végétal ou animal. Simplement, à mes yeux, les rochers sont vivants, animés, ils ont une âme. Ça ne s'explique pas et ça ne s'apprend pas. On tombe un jour sur une pierre levée, un rocher et c'est une rencontre! Personne ne m'a pris par la main pour m'en dire davantage, personne ne m'a dit d'arrêter mes bêtises, c'était entendu et puis c'