Près du Donon J’étais allé le matin à la réserve naturelle près de la maison. Il faisait beau, le petit gris était de sortie. En début d’après-midi, j’ai eu un gros coup de blues. Mon père me manque. Alors pour parler avec lui, je suis parti vers les Vosges et le col du Donon. Le Donon Je ne sais pas s’il était là, dans le grand vent froid. Peut-être était-il plus loin, dans sa haute vallée savoyarde près de Pesey-Nancroix. Ou juste en face, au soleil de la Côte d’Aime, avec son ami Bernard, admirant les neiges du Mont Pourri. J’avais envie de lui parler. De la lumière de janvier. Des ombres longues et douces. Du vent. De la neige fondue. Du silence qui empêche de s’assoupir. Des souches de la tempête Lothar que nous avions découvert ensemble. Et des arbres qui ont poussé depuis. J’avais envie de marcher. De temps en temps je m’arrêtais. Pour lui montrer la silhouette d’un arbre seul, la poche de lumière sur la crête. Ou pour l’attendre, lui laisser le temps de me rattr