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Affichage des articles associés au libellé humeur

La machine à explorer le temps

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  Corsica, plateau du Coscione Comme vous l’avez constaté, je n’étais guère présent sur vos blogs et complètement absent de Vers le vent depuis plusieurs semaines. Je ne vais pas commencer à raconter ma vie : je vais bien, je n’ai pas souffert du covid, je suis majeur et vacciné, etc. J’ai consacré la majeure partie de mon temps à travailler – notamment pendant les fêtes – et à préparer ma retraite. Régime général, régimes complémentaires : il y a du boulot ! Retrouver les pièces manquantes lorsque les entreprises ont disparu, que les déménagements ont essaimé les documents comme le Petit Poucet ses cailloux et que tout n’a pas été correctement archivé dans le bon carton… Où sont passées ces feuilles de paie de mai et juin 1976 ? Mystère et boule de gomme ! Entre le scanner, le pc, mes archives, la cave, le garage, les sites web où trouver les duplicatas des justificatifs et les sites où remplir les formulaires et téléverser les copies, j’ai effectué plusieurs voyages dans le temps

Balade au Lac du Der

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  Parti quelques jours pour saluer ma petite sœur et visiter le 24è Festival international photo animalière et de nature de Montier-en-Der, me voici de retour. Que dire du festival ? Beaucoup de belles et magnifiques photos : de quoi s’extasier, faire des O et des A toutes les 2 minutes ! Et puis, trop rapidement, dans ce flot d’images, je me suis noyé. Trop d’exposants (et trop de lieux où se rendre pour en prendre plein la vue), trop d’associations nature, trop de belles causes, trop de voyagistes et de colporteurs, trop de sécurité (passe sanitaire, fouille des sacs, détection des métaux à chaque check-point), trop de publics, trop de bruit. Difficile d’admirer sereinement (sans être bousculé) les photos. Impossible de discuter 2 minutes avec un photographe : sans cesse dérangé, interrompu, sollicité. Arrivé à l’ouverture, je me suis enfui moins de trois heures plus tard. Au bord de l’asphyxie. Cygne tuberculé Le lac du Der était vide. Son niveau au plus bas. Les grues cendr

Lectures du 10 aout 2021

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  Ruined forest (MojoWorld + Luminar) Oise : 3 000 renards vont être abattus Dans les Cévennes, les oiseaux disparaissent avec les bergers Ces oiseaux du quotidien dont la population s’effondre Des cailloux dans la chaussure : un film sur le combat d’habitants contre une carrière dans la montagne Xiaomi CyberDog : c’est un robot, c’est un chien, c’est un chien-robot ! Ariège : la charge d'un berger par un ours ravive les tensions avec les associations Bas-Rhin : un voleur d'alcool et de nain de jardin arrêté, un appel à témoins lancé

Terres inconnues

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Alors que le monde numérique tente de réduire nos envies, nos besoins et désormais tout ce qui nous rend singuliers à des algorithmes, je rêve que l'on puisse un jour montrer sur une carte les paysages virtuels que je vous montre. J'aimerais que le rêve prenne le pas sur ce besoin de controler, dominer et d'asservir l'être humain qu'ont les hommes de pouvoir (politiques, milliardaires de la hightech et marchands de mort en tous genres).  J'aimerais que ce ne soit pas un rêve marchand comme le proposent les films américains avec superhéros en collant hypertrophiés impubères. J'aimerais que ce rêve libère notre créativité plutot que d'endormir le monde...  Terrains générés avec GeoControl, rendus calculés avec Terragen, ciels ajoutés avec Luminar.

Envies

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Coquelicots Envie de sortir de cette torpeur. Envie de soleil, de lumière. Envie d'oublier les prophètes du téléviseur. Envie de marcher sans but. Envie de répondre aux sourires sous les masques. Envie de parler. Envie d'écouter, les gens, les oiseaux, le vent. Envie de coquelicots. Coquelicots Coquelicots Entre Valensole et Riez

Le retour du fils du Confinement

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Huduce 2 - image réalisée avec Mojoworld 2 Se balader, APN en bandoulière, n'est pas essentiel.  Alors, plutot que de manifester ma mauvaise humeur contre ces hauts dignitaires qui nous privent de liberté pour cacher leur incompétence et leur incurie, plutot que de manifester contre ces mandarins assoiffés de reconnaissance qui squattent nos écrans, nos ondes et nos journaux plutot que de soigner, j'ai repris mon voyage virtuel de planète en planète. Contrairement à ce que j'affirmais dans un précédent billet, je suis parvenu à réinstaller sous Windows 10 le logiciel MojoWorld 2 (en espérant que la version 3 daigne faire de même prochainement). Si mon épouse, rétive à l'informatique ne m'accompagne pas dans ce long périple, ce n'est pas le cas de notre petite Chipie, avide de gouter aux fameuses croquettes martiennes... Huduce 3 - image réalisée avec Mojoworld 2

En 2020...

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Chipie En 2020, mon PC fixe a crashé après une mise à jour de Windows et 10 ans de service. En 2020, j'ai épousé Corine après 4 ans de vie commune. En 2020, nous avons été confinés après nous avons été très sages. En 2020, Loulou est parti au paradis des chiens après 18 ans sur cette planète. En 2020, le disque dur de mon défunt PC n'a pas voulu me rendre mes photos. En 2020, j'ai raté les émergences des libellules. En 2020, Chipie est venue au monde. En 2020, j'ai fui le chronophage Facebook. En 2020, j'ai pris un coup au moral après le Megxit. En 2020, la friche fleurie derrière la maison est devenue mon studio de prises de vues. En 2020, j'ai commencé à mal dormir, réveillé par des douleurs nocturnes dans la jambe droite. En 2020, j'ai lu quelques livres pendant nos vacances en Provence. En 2020, j'ai supprimé mes comptes Twitter et Facebook après 6 ans d'occupation par le Côté Obscur. En 2020, les archéologues préventifs sont venus fouiller la fr

Près du Gimbelhof

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Krapenfels - le rocher du corbeau   Il est plus de 9h lorsque nous arrivons au Gimbelhof pour marcher. La foret vosgienne commence à prendre ses teintes d'automne. Un groupe bruyant nous suit. Nous ne prenons pas l'un des chemins balisés pour nous éloigner de cette meute. Finalement, la meute nous rattrape : c'est à regretter le temps du confinement ! Oui, nous sommes de vieux ours, heureux quand le silence de la foret nous berce, heureux quand nous sommes éloignés des humains que le calme de la foret effraie et qui parlent fort pour se rassurer...   Gimbelhof signifie "La ferme des bouvreuils" en alsacien. C'est une ferme-auberge proche des ruines du château de Fleckenstein. Châtaignes Ruines du château de Flenkenstein Fougère Près du Gimbelhof  

Pas plus de 100 !

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Lavande Pas plus de 100km du domicile ! Tout le monde s'affole : pas de vacances sur la plage, pas de parties de boules au camping, etc... A regret - mais faut-il regretter d'être en bonne santé ? - nous allons renoncer à nos chères Alpes de Haute-Provence, oublier les lavandes du plateau de Valensole, les eaux émeraudes du Lac de Sainte-Croix, les vertiges des Gorges du Verdon, l'ombre calme des villages de Provence... Serons-nous frustrés ? Oui, sans doute, ce dépaysement estival nous faisait beaucoup de bien : la lumière, les fleurs, les papillons, les rochers, l'eau douce, nous en avions besoin pour affronter l'hiver maussade et triste de l'Alsace. Lac de Sainte-Croix Gorges du Verdon Sainte-Croix Pas plus de 100km du domicile ! A nous les moustiques et les tiques des rives du Rhin, le ciel blanc cramé de l'été alsacien, les dédales des murs de maïs de la plaine ! Je plaisante - quoique... - nous sommes prêts à retrouver les pent

La vie au village - 5

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Cétoine sur scabieuse La route les sépare. Deux femmes masquées se parlent. Chacune à sa fenêtre. *** Il fait beau ! Ouvrons les fenêtres et savourons la lumière, le chant retrouvé des oiseaux, le ronronnement de la tondeuse du voisin... *** Un homme lit sur sa terrasse. Sur leur balcon, un couple joue aux dames. Un peu plus loin, accoudée à sa balustrade, une femme admire les cigognes. C'est dimanche, il n'y a plus de charbon, les barbecues sont en deuil. *** Les cigognes vont et viennent, arpentent les friches et les prairies. Sans masque protecteur bien entendu. Rebelles ! (à suivre...) Scabieuse Scabieuse

La vie au village - 3

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Fleur de pommier Loulou est parti. Nous errons dans la maison, hagards, zombies. Occupés à ne rien penser. Nous n'avons désormais aucune raison d'arpenter les rues du village. *** Cuisine. Rangement. Lecture. Repos. C'est le moment de revoir les vieux films. *** Au supermarché, les masques fleurissent. Employés, clients, tous en portent. Les distances sont à peu près respectées. Des rebelles ? Les vieux ! Ceux que la presse et les autorités désignent comme les principales victimes du virus, les invincibles qui n'hésitent pas à se réunir pour bavarder, bravant toutes les consignes... *** Tout le monde au jardin ! Les jeunes défrichent, sèment leurs herbes aromatiques et leurs légumes. Pendant que C. abreuve oiseaux et lézards, ordonne les plantes et les fleurs ici et là (plutôt ici), le photographe - toujours au ras des pâquerettes - déambule ici et là (surtout là). (à suivre...) Fleur de pommier Fleur de pommier Fleur de pommier

Compagnon

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Cerisier Voilà 23 ans que j'admire ce cerisier depuis la fenêtre de la cuisine. C'est un vieux compagnon dont les jours sont comptés. Depuis l'annonce du projet de lotissement, j'ai vu mourir un à un les arbres de la prairie qui jouxte notre maison. Tronçonnés ou empoisonnés. Les oiseaux qui en peuplaient les feuillages ont disparu. Régulièrement, le géomètre vient replanter ses piquets mais rien ne sort de terre. Ni route, ni maison. La commune achète les parcelles, les propriétaires déboisent, défrichent. Les oiseaux désertent. On entend mieux les rumeurs de l'autoroute proche désormais. Chaque année, j'attends. Que ce vieux cerisier fleurisse. Combien de printemps encore ? Avant que la tronçonneuse l'abatte pour laisser passer une route... Cerisier Cerisier Cerisier Voir ou revoir : Le visiteur Sous ma fenêtre

La vie au village - 2

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Cigogne Le matin, lorsque je vais travailler, je ne croise que renards et chevreuils. Trop au bord de la route. Je crains l'hécatombe quand cessera notre confinement. *** J'ai l'impression de vivre un film. Je suis une légende. Adulescent, j'avais bien aimé le livre de Richard Matheson. *** J'ai l'impression de redécouvrir le jardin, la pâture qui le jouxte. Les arbres en fleurs semblent plus fleuris que les années passées. Besoin de leur lumière. Les corneilles sont silencieuses. Presque invisibles. *** Anémones des bois et stellaires holostées illuminent les talus. Les muscaris apparaissent. Les potagers sont déserts. *** Les cigognes respectent les règles du confinement. Elles ne craquètent plus le matin pour se saluer. Pas davantage le soir à 20h pour remercier le personnel soignant. Elles glissent dans le ciel, indifférentes. (à suivre...) Cigogne Cigogne

La vie au village - 1

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Corneilles Nous voilà confinés. Au village, en ce premier jour, c'est la farandole des tracteurs. Les modèles récents des cultivateurs, les antiquités des voisins, des modèles de collection. Il faut songer à organiser une expo lorsque ce sera fini. En attendant, c'est la foire des tondeuses à gazon. Au supermarché, les rayons des pâtes et du papier-toilette sont vides. Peut-on faire des masques avec le PQ ? *** Les pelouses sont rases, le confinement peut être respecté. *** Il n'y a plus de bruit. Les autos restent au garage. La rumeur de l'autoroute se fait encore entendre, atténuée. Les caissières du supermarché sont protégées de nos postillons par des vitres en plexiglas. Elles gardent le sourire malgré les allées et les rayons vides. C'est tout les jours dimanche. *** Je ne croise personne lorsque je balade notre petit chien. Une femme qui fait son jogging. La sportive du village. C'est le grand calme. On entend à nouv

Confinement

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Hopeless Après deux semaines de confinement, deux informations ne me laissent pas tranquille. Je ne vais pas polémiquer sur les mesures sanitaires mises en place et les différentes thérapies employées : je n'exerce aucune responsabilité, je n'ai pas les connaissances scientifiques qui me permettraient d'en débattre. Ce qui m'inquiète en tant qu'homme : la sur-fréquentation des sites pornos sur le web, due au confinement, grimpe en flèche, et sa triste conséquence : la hausse des violences conjugales ! Il n'y a pas de quoi être fier... Pendant que des infirmières et des médecins s'épuisent à soigner les victimes du coronavirus, une inhumanité s'excite et cogne. Je me demande parfois si cela vaut encore la peine de survivre au milieu de cette fange... Lire : Confinement : la fréquentation des sites porno bondit de 50% Augmentation des violences conjugales Des « points contacts » dans les centres commerciaux pour accueillir les victimes de violen